Le groupe Hurts vient de sortir un nouvel album fin septembre. Un petit retour en arrière, nous est donc apparu utile, en revenant sur un de leur premier tube, Wonderful Life, qui a fait vraiment décoller leur carrière.
Présent sur leur premier album Happiness paru en 2010, la chanson Wonderful Life parle d’une femme qui fait la connaissance d’un homme un soir sur un pont, sur le point de commettre l’irréparable et qui en tombe visiblement amoureuse, alors que ce dernier la rejette. Elle lui fait comprendre, qu’il ne doit pas abandonner et que la vie peut être merveilleuse, s’il continue à y croire.
Un message plutôt positif, « wonderful life » étant martelé à l’infini, tout le long de la chanson. Il est intéressant de constater que sur ce morceau, des sentiments opposés se côtoient, l’auditeur marche comme au bord d’un précipice, entre espoir et désespoir, à l’écoute du morceau.
Le clip réalisé pour l’occasion, est une bonne illustration des influences du groupe, bercé à la new wave, où l’aspect ombrageux des décors, n’est souvent que façade, car derrière, il y a toujours de la lumière. Le groupe Hurts formé de Théo Hutchcraft au chant et Adam Anderson au synthétiseur, soigne depuis ses débuts, le visuel associé à ses productions.
Pour le clip de Wonderful Life, le groupe a posé le décor, dans une villa moderne avec piscine, accompagnés de sept danseuses vêtues en noir, portant toutes une voilette noire. Elles déambulent de manière assez destructurée, quand intervient le refrain. Un homme à lunettes, visiblement en plein désarroi est quand à lui, positionné à l’écart de tous, symbolique de la solitude dans laquelle il se trouve. Tandis que la photo d’une femme flottant dans la piscine, intrigue.
Quand le pont musical intervient au trois quart du morceau, qui rappelle effrontément, les grandes heures de Roxy Music, les quatre danseuses présentent en contrebas de la villa, sautent une à une dans la piscine et commencent à effectuer un ballet aquatique, le spectateur plonge alors dans un état extatique.
L’homme isolé vient alors se recueillir près de l’eau, confronté au chagrin que causerait sa disparition ou celle qu’il vient de rencontrer, et pour qui au final, il éprouvait quelque chose. La peine étant représentée ici, par les danseuses qui s’ébattent dans l’eau, qui l’amènent à reconsidérer son état. Que la vie pourrait être merveilleuse, s’il n’abandonne pas et qu’il donnait sa chance, à celle qu’il vient de rencontrer.
Un message qui reste en suspens. Le dernier plan montrant l’homme à lunettes seul au loin sur le balcon, libre de son destin. Le flou est maintenu, jusqu’au bout du morceau. Mais l’espoir lui est toujours bien présent.
Sébastien Mouton, le 8 octobre 2017